Mal au cou, comment l’ostéopathie peut m’aider ?

Les douleurs au cou ou aux cervicales, autrement nommées cervicalgie (1), composent environ 13 % des premières raisons de consultation en ostéopathie, annuellement, au Québec (2).

UN PEU D’ANATOMIE POUR COMPRENDRE LE MAL DE COU

La région cervicale est composée de 7 vertèbres. Ces vertèbres sont séparées par un disque intervertébral. Ce disque, qui est rempli de liquide, permet à la colonne d’absorber les chocs lors des mouvements, d’aider à la mobilité du rachis ainsi que donner une meilleure cohésion entre les vertèbres. La colonne cervicale est aussi reliée aux épaules, aux côtes, au sternum et au bassin par l’attache de certains muscles. À travers ces muscles et sur le côté du rachis cervical passent artères, veines, nerfs et vaisseaux lymphatiques. Cela veut donc dire qu’un manque de mobilité cervical pourrait aussi engendrer une douleur ou un inconfort dans une région plus distante du cou. 

QUELLES SONT LES CAUSES D’UNE DOULEUR AU COU ?

Parmi les raisons les plus fréquentes de douleurs au cou, on retrouve: 

• Traumatique : Un impact, une chute, un accident, une commotion cérébrale, un traumatisme crânien léger sont toutes des raisons pouvant amener un manque de mobilité de la région cervical et des tensions musculaires pouvant entraîner des douleurs. 

• Articulaire : Un manque de mobilité au niveau des vertèbres cervicales causées par l’arthrose, l’arthrite, la hernie, etc. peut être en cause d’une cervicalgie. Dans ce cas, l’ostéopathe ne peut pas guérir la cause, mais peut souvent soulager les symptômes en travaillant les structures avoisinantes afin d’augmenter la mobilité et réduire les tensions musculaires. 

• Musculaire : Une tension ou un spasme des muscles de la région cervicale peut amener des douleurs et/ou des compensations.

• Mécanique : Une mauvaise posture pourrait amener des tensions musculaires engendrant un manque de mobilité du rachis cervical. De plus, une problématique concernant les épaules ou la mâchoire, comme le bruxisme, pourrait aussi être la cause de tension musculaire amenant une hypomobilité cervicale générant des douleurs. 

• Viscérale : Une tension au niveau de la cage thoracique impliquant les structures viscérales tels les ligaments du péricarde ou du dôme pleural pourrait limiter la mobilité cervicale et générer des inconforts et/ou des douleurs au cou.  

• Stress et anxiété : Lors des périodes de stress, les douleurs au cou se font plus fréquentes. Cela s’explique, en autre, par une mauvaise une mauvaise posture ainsi qu’une modification de notre respiration. Habituellement, lors de la respiration, nous utilisons le diaphragme comme muscle principal. Ce muscle, en forme de dôme, couvre la portion interne de la partie inférieure de la cage thoracique. Cependant, en période de stress, nous respirons davatange avec la portion supérieure du thorax. En ce sens, nous utilisons plus les muscles accessoires de la respiration, en autres, ceux du cou, soit les SCOM et les scalènes. Cela amène donc plus de tensions dans la région cervicale et peut générer des douleurs.

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COMMENT L’OSTÉOPATHE PEUT-IL M’AIDER AVEC MA DOULEUR AU COU ?

Tout d’abord, l’ostéopathe prendra le temps de discuter avec vous dans le but de bien comprendre votre douleur et de connaître un peu plus sur vos antécédents de santé. Cela lui permettra de se faire une meilleure idée sur les impacts que votre cou et votre corps ont pu subir. Ensuite, afin de vous aider avec votre cervicalgie, l’ostéopathe commencera par faire une évaluation pour trouver ce qui pourrait être la cause de vos douleurs. Ensuite, par ses manipulations thérapeutiques, l’ostéopathe pourra traiter la région qui semble être la cause de la cervicalgie. Tout au long du traitement, il vous expliquera ce qu’il travaille en lien avec l’anatomie et vos symptômes. Au besoin, il pourra vous donner des des conseils sur votre posture et des exercices dans le but de vous aider à maintenir les bienfaits du traitement.

SAVIEZ-VOUS QUE L’UTILISATION DU CELLULAIRE PEUT ÊTRE NUISIBLE POUR VOTRE COU ?

L’utilisation des cellulaires et tablettes fait désormais partie de notre quotidien. Nous passons alors plus de temps avec la tête penchée afin de consulter les écrans. Selon une étude menée en 2014, le poids de la tête augmente selon son degré de flexion. Au neutre, le poids de la tête serait d’environ 10 à 12 livres, mais pourrait se rendre à 60 livres avec une flexion de 60 degrés, comme illustré à la figure 1(3).  

Afin de réduire les impacts liés à cela, il serait préférable de réduire le temps d’écran, s’assurer d’optimiser notre posture, prendre des pauses, faire des étirements, avoir les coudes en appui, etc.  

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

(1) Cervicalgie. (s.d). Dans Dictionnaire Larousse en ligne. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cervical/14321 

(2) Morin C, Aubin A (2014) Primary Reasons for Osteopathic Consultation: A Prospective Survey in Quebec. PLoS ONE 9(9): e106259. doi: 10.1371/journal.pone.0106259 PMID: 25184204 

(3) Hansraj, K. K. (2014, Novembre). Assessment of stresses in the cervical spine caused by posture and position of the head. Surgical technology international. https://www.scinapse.io/papers/53370736